60 à 111 jours. Voici le délai d’attente moyen pour obtenir un rendez-vous chez un ophtalmologiste en France d’après le rapport de l’IGAS (l’Inspection Générale des Affaires Sociales). Marisol Touraine, ministre des Affaires sociales et de la Santé, a présenté vendredi dernier deux amendements visant à mieux répartir les tâches entre ophtalmologistes, opticiens et orthoptistes. Objectif : réduire ces délais de moitié d’ici 2017.

Selon un rapport de l’Inspection Générale des Affaires Sociales (Igas), les délais pour obtenir un rendez-vous chez un ophtalmologiste peut aller de trois à neuf mois. Ils excéderaient même un an dans certaines régions, par exemple en Picardie ou en Franche-Comté.
Selon un rapport de l’Inspection Générale des Affaires Sociales (Igas), les délais pour obtenir un rendez-vous chez un ophtalmologiste peut aller de trois à neuf mois. Ils excéderaient même un an dans certaines régions, par exemple en Picardie ou en Franche-Comté.

Soins ophtalmologiques : l’écart important entre l’offre et la demande

3 Français sur 4 présentent une anomalie de la vue et 75 % des seniors portent des lunettes. Le vieillissement de la population ainsi que les nouvelles conditions de vie et de travail – notamment la généralisation des écrans – font évoluer les besoins. Les quelques 5 800 ophtalmologistes se révèlent, quant à  eux, être en nombre insuffisant. De plus, près de 70 % d’entre eux ont plus de 50 ans. Avec les départs à la retraite, ils seront moins de 4 000 d’ici 2030. Les 150 internes formés auraient donc bien du mal à prendre la relève.

Développement du « travail aidé » : une coopération accrue entre orthoptistes et ophtalmologiste

Selon le premier amendement déposé par la ministre de la santé, les ophtalmologistes auront désormais la possibilité de s’associer à des orthoptistes (spécialistes de la rééducation de certains troubles de la vision tels que le strabisme). Ces derniers pourront prendre en charge les cas les plus simples, sans prescription médicale et sur accord du patient. L’aide d’une tierce personne assurera une meilleure répartition des tâches et pourrait augmenter le nombre de visites jusqu’à 35 %. Cet amendement accorde aux orthoptistes le droit de prescrire certains dispositifs optiques : caches oculaires, aides visuelles, pansements, petit matériel…

Vers un renouvellement des équipements optiques par les opticiens

Le second amendement a pour vocation de simplifier les conditions de renouvellement  et d’adaptation des verres et des lentilles par les opticiens, en accord avec les ophtalmologistes. A l’heure actuelle, tout patient devant changer de verres ou de lentilles de contact doit être muni d’une ordonnance de moins de 3 ans. Si l’amendement est voté, ce délai pourra être prolongé en fonction de l’âge du patient et de son état de santé.

Les délais d’attente : premier motif de renoncement aux soins

6 personnes sur 10 auraient déjà renoncé aux soins en raison de délais d’attente trop importants. C’est en général le premier motif de renoncement devançant  le coût des frais de santé ainsi que l’éloignement géographique. En ophtalmologie, 17, 1 % des patients renoncent à se faire examiner en raison du délai trop long, près de 10 % capitulent pour des raisons financières et 3 % sont découragés par la distance entre leur domicile et le cabinet d’ophtalmologie. Ce renoncement concerne 10 % des bénéficiaires de la Sécurité sociale ainsi que 24 % des personnes dépourvues de complémentaire santé. Chez les personnes les plus précaires, le renoncement aux soins est très souvent dû à une méconnaissance du système de remboursement des soins optiques.

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