Après une dégradation en 2018 de la satisfaction des Français vis-à-vis de leur complémentaire santé, les taux remontent ! La qualité du remboursement des soins passe notamment de 79 % en 2018 à 81 % cette année : les Français sont satisfaits de la prise en charge proposée par leur complémentaire santé.
- 91 % sont satisfaits du remboursement pour la consultation d’un généraliste,
- 63 % estiment bénéficier d’une bonne prise en charge pour les soins dentaires,
- 53 % bénéficient de bons remboursements pour leurs aides auditives.
Les attentes du 100 % Santé
58 % des Français pensent que la réforme va générer une augmentation des cotisations mensuelles et ont anticipé cette hausse. 30 % estiment que le contenu du panier reste à charge zéro sera de moins bonne qualité et 23 % pensent que cela va engendrer une baisse de la qualité de la couverture santé sur les autres postes de soins.
« Les Français semblent comprendre les mécanismes d’équilibre assurantiels, puisqu’il s’agit d’une charge qui devra être supportée par les organismes complémentaires », explique Jean-François Poletti, associé chez Deloitte Conseil.
En revanche, le consentement de cette potentielle hausse de cotisations n’est pas partagé par tous. 65 % ne sont pas prêts à voir leurs mensualités augmenter et 35 % accepteraient une hausse maximum de 30 € par an, soit 2,50 € par mois.
Les services proposés par les complémentaires santé
Sur l’intégralité des services proposés par les mutuelles, seul le tiers payant est fortement utilisé : 68 % des Français s’en servent. Les autres services proposés dans la plupart des contrats ne sont pas bien exploités : 16 % des assurés passent par des réseaux de soins, 3 % utilisent les garanties du sport et seulement 2 % font appel aux services pour la nutrition et les objets connectés.
Parmi les services que les Français voudraient voir fleurir, on trouve :
- une aide au maintien à domicile (26 %)
- des soins à domicile (25 %)
- des aides à domicile (18 %)
- des services de bien-être de type méditation ou massage (26 %)
- de la médecine alternative (21 %)
- des actions sur le sport (18 %)
- des actions de prévention (15 %)
Les Français souhaitent également ne payer que pour les services dont ils se servent. Cela reviendrait donc à faire évoluer le modèle économique des assurances santé. Selon Jean-François Poletti, associé chez Deloitte Conseil, « Les Français souhaitent passer à un modèle de paiement à l’usage, ce qui est l’opportunité pour les assureurs de revoir leur modèle économique. ».
Les Français et la e-santé
Bien qu’ils soient sensibles aux vertus concernant le développement de la santé numérique, les Français sont réticents quant à l’absence ou la réduction de contact humain.
Ils estiment cependant que cela aura des impacts positifs à la fois pour la coordination des professionnels de santé et pour une meilleure prise en charge de la dépendance. 65 % estiment également que le développement de ce service devrait améliorer les déserts médicaux.
Les Français sont globalement prêts à utiliser les services de e-santé pour des choses simples comme :
- le renouvellement d’une ordonnance pour 80 % des personnes interrogées,
- 78 % souhaitent demander un certificat médical via ce moyen,
- 75 % souhaite utiliser la e-santé pour être dirigés dans le parcours de soins.
Pour l’ensemble des autres actions, un contact humain semble indispensable et en particulier pour une consultation médicale, pour le suivi d’une affection longue durée ou d’une maladie chronique, le suivi d’une grossesse ou encore un soutien psychologique.
Article publié le 12/06/2019