Mise en place au 1er janvier 2020, la réforme 100 % Santé sur les équipements d’optique vise à réduire le reste à charge des Français lors de l’achat de leurs lunettes. Après une période de rodage un peu chaotique, les nouvelles conditions sont bien intégrées chez les différents acteurs du secteur, dont les mutuelles.

 

Une mise en place difficile

opticiens-lunettes
Au total, 7 651 opticiens sont répartis sur le territoire français.

De nombreux problèmes ont été identifiés à la mise en place de la réforme et cela pendant quelques semaines. Au 10 janvier, les commandes de lunettes entrant dans le cadre de la réforme ne pouvaient toujours pas être honorées. En cause notamment, certains bugs informatiques. Les laboratoires de fabrications étaient à l’arrêt et la communication administrative entre les fabricants, les opticiens et les mutuelles perturbée.

Selon Acuité, le portail web des décideurs de l’optique, les refus de prise en charge par la Sécurité Sociale et par les Organismes Complémentaires d’Assurance Maladie (OCAM) concernaient, début janvier, la moitié des demandes. Principal écueil : des problèmes d’intégration de données dans les logiciels qui engendraient un refus automatique de prise en charge pour le dossier concerné. Les autres demandes sont restées en attente pendant plusieurs semaines faute de traitement. La baisse d’activité constatée chez les opticiens fin janvier, était de l’ordre de 15 % à 40 %. Baisse qui semble s’être estompée depuis.

 

Les résultats pour janvier et février 2020

Selon une étude réalisée par Carte Blanche, pour les mois de janvier et de février, 4,5 % des ventes enregistrées concernent uniquement des équipements de la classe A, c’est-à-dire des lunettes totalement prises en charge. 4,5 % concernent également un mix entre la classe A et la classe B, c’est-à-dire une partie de l’équipement (comme la monture) en classe A et l’autre partie (dans le cas présent, les verres) en classe B. 91 % des consommateurs d’optique sur ces deux mois ont donc acheté des lunettes avec verres et montures de la classe B, remboursés selon le forfait de la Sécurité Sociale et de leur mutuelle.

La mise en place de la réforme n’est cependant pas totalement transparente pour les opticiens. Aujourd’hui, les 7 651 professionnels de santé repartis sur le territoire enregistrent entre 2 % à 10 % de baisse du marché en valeur. Même si tous les Français ne consomment pas des équipements 100 % Santé, la part prise par les équipements de classe A est suffisante pour engendrer cette baisse puisque les équipements de classe A coûtent, en moyenne, trois fois moins cher que les équipements de classe B.

 

LA RÉFORME EN OPTIQUE, QU'EST-CE-QUE C'EST ?

Avec la mise en place de deux paniers de soins, une classe A concernant uniquement les demandes 100 % Santé et une classe B concernant les équipements avec reste à charge pour l’assuré, cette réforme vise à augmenter le nombre de personne équipée et à diminuer le budget en  santé optique des Français.

Lors de son annonce, le gouvernement annonçait que 70 % des Français seraient concernés par la réforme avec un renouvellement de l’équipement en moyenne tous les deux ans et demi.

 

Article publié le 30/03/2020 – Source : Acuité et Carte Blanche

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