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Selon une étude publiée par l’Insee en octobre, 303 000 personnes de plus de 60 ans étaient considérées en situation de dépendance en 2015 dans la région Auvergne-Rhône-Alpes. Cela représente 16 % des plus de 60 ans et 4 % de la population globale. Selon les prévisions, en 2030, 381 000 personnes seront considérées comme dépendantes, principalement dû au vieillissement de la population des baby-boomers. 99 000 personnes seniors seront sévèrement dépendantes (perte totale de l’autonomie motrice et mentale ou besoin de prise en charge de la plupart des activités courantes) soit 10 % de plus qu’en 2015. 282 000 le seront de manière modérée (nécessité d’une aide totale à l’autonomie corporelle ou besoin d’une aide partielle à la toilette et à l’habillage), soit une augmentation de 32 % en 4 ans.

 

Une augmentation nécessaire du personnel dédié aux personnes âgées dépendantes

Cette augmentation nécessite logiquement une croissance du nombre de professionnels pour traiter la perte d’autonomie. Sans compter le renouvellement du personnel actuel qui part à la retraite, 16 % de professionnels en plus devront être formés. Il s’agit d’un enjeu important, car les emplois augmentent moins vite que l’entrée en dépendance des seniors.

La Savoie et la Haute-Savoie sont les deux départements où la population est la plus vieillissante. De ce fait, ils auront respectivement besoin d’une augmentation de 23 % et de 24 % du personnel médical. Dans l’Allier et le Cantal, l’âge de population moyenne est déjà au-delà de 60 ans. 500 nouveaux emplois seront nécessaires d’ici 2030, soit une augmentation de 8 %. Dans le Rhône et l’Isère, les deux départements les plus peuplés, 2 400 et 2 700 emplois devront être créés pour assurer l’aide aux personnes dépendantes.

Traitement à domicile ou en établissements spécialisés ?

Les trois quarts des personnes âgées dépendantes, soit 232 000 en Rhône-Alpes, bénéficient aujourd’hui d’un suivi au domicile. Les 25 % restants vivent dans un établissement spécialisé ou un Ehpad. 12 400 personnes se consacrent à l’accompagnement à domicile contre 4 100 personnes dans des établissements d’accueil spécialisés. L’augmentation du personnel devra donc se faire au sein du corps médical traitant les patients à domicile.

85 % des personnes dépendantes sont aidées de leur entourage, bénéficient d’une aide professionnelle, d’une aide technique, comme une canne, d’un aménagement de leur logement (salle de bain plus accessible), ou d’une assurance dépendance pour favoriser leur maintien à domicile.

 

En France, sont considérés comme dépendantes les personnes qui manquent d’autonomie sur les sujets de la cohérence, de l’orientation, de la toilette et de l’habillage, de l’alimentation, de l’hygiène, de l’élimination, des changements de positions, des déplacements à l’intérieur du logement ou d’une institution, des déplacements à l’extérieur et de la communication à distance.

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