Les nouvelles technologies au service des personnes dépendantes

Laissez tomber vos médaillons et autres bracelets d’alerte, la téléassistance 2.0 a vu le jour. Vous pouvez désormais suivre l’activité de vos proches grâce à votre smartphone et recevoir des notifications en cas de problème. Les nouveaux dispositifs de téléassistance permettront-ils à plus de personnes âgées et dépendantes de rester à leur domicile ?

Une évolution de la téléassistance traditionnelle

En 2015 en France, le nombre de personnes ayant recours à des services de téléassistance était estimé à environ 500 000 contre 2 millions au Royaume-Uni. Après les traditionnels colliers et médaillons sur lesquels l’utilisateur devait appuyer pour alerter les secours, l’assistance 2.0 fait son entrée.

En effet, les médaillons d’alerte ne peuvent être actionnés que si le porteur du dispositif est conscient. En cas de malaise et si ce denier vit seul, les proches et secours risquent de ne pas être prévenus à temps pour lui venir en aide.

Face à cette problématique, les nouvelles technologies proposent d’appréhender le maintien à domicile d’une toute nouvelle façon.

Des dispositifs innovants

Aujourd’hui de nouveaux services proposent de mesurer continuellement l’activité des personnes vivant seules à l’aide de capteurs placés à différents endroits à leur domicile. Ces capteurs enregistrent les habitudes de comportements des utilisateurs, le temps qu’ils passent devant la télé, dans le jardin, à quelle heure ils se lèvent ou sortent faire les courses. Tous les gestes du quotidien sont mémorisés par un algorithme à intelligence artificielle qui détecte automatiquement les éventuelles anomalies.

Les services otono-me et connect&moi sont basés sur ce mode d’analyse mais se différencient dans la manière de traiter l’information reçue. Ces services sont destinés aux personnes, souvent âgées, vivant seules à domicile. Ils sont aussi adaptés aux personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer.

Otono-me.com, l’application signée Telegrafik

Commercialisée en 2015, otono-me est une application smartphone et web lancée par la start-up Toulousaine Telegrafik. Les informations récoltées par les capteurs sont analysées et l’application envoie un message à une plateforme d’assistance ainsi qu’aux proches de la personne âgée en cas d’anomalie.

Utilisé par plusieurs centaines de personnes à ce jour, ce service développé par Telegrafik n’a besoin d’aucune connexion Internet pour fonctionner. Quatre capteurs infrarouges sont placés en hauteur à différents endroits du domicile. Un capteur d’ouverture-fermeture de porte et un transmetteur GSM sont également placés dans le logement. L’algorithme enregistre l’activité de la personne. Les données sont transmises en temps réel aux proches qui peuvent se rassurer à tout moment en consultant l’application sur le web ou sur leur smartphone.

« les prix s’échelonnent entre 24.90€ et 60€ TTC par mois » déclare Carole Zisa-Garat, présidente de Telegrafik, interrogée par cmonassurance.

Connect&moi, simple et intelligent

Connect&moi fonctionne de la même façon qu’otono-me. Des capteurs sont placés dans chaque pièce et analysent l’activité de la personne. Connect&moi se présente sous la forme d’une box qui se branche sur une simple prise de courant. Les capteurs fonctionnent avec des piles longues durées. Aucun branchement n’est nécessaire.

En cas d’anomalie, l’alerte est immédiatement envoyée à la plateforme d’assistance qui prend contact avec la personne bénéficiant du dispositif afin de s’assurer que tout va bien. Si cette dernière ne répond pas, les secours sont prévenus.

Connect&moi ne possédant pas d’application smartphone, les proches ne peuvent pas suivre l’activité de leurs aînés en temps réel. Contrairement à l’application otono-me où tout se fait grâce à des capteurs, les personnes souscrivant à Connect&moi doivent porter un transmetteur (médaillon ou bracelet montre) au quotidien.

Ces services permettent aux familles et proches d’être rassurés au quotidien. Ils offrent un complément voir une alternative intéressante pour les familles n’ayant pas les moyens de rémunérer un professionnel accompagnant.