Selon une enquête réalisée par Odoxa pour la Fondation Prem’up et publiée hier, deux tiers des femmes de 15 à 64 ans sont insérées dans le monde du travail. Cependant, il est encore souvent difficile d’allier grossesse et activité professionnelle. Mal informées, les futures mamans ignorent les actions de prévention à mettre en place afin d’éviter les risques de leur activité sur le développement du fœtus. Les points-clé de l’enquête.
Être enceinte au travail serait-il encore un tabou ?
Si 55 % des femmes enceintes ont vécu leur grossesse au travail comme une période épanouissante, 43 % déclarent en revanche avoir rencontré des difficultés. Cette proportion atteint même 70 % des 25-34 ans, la tranche d’âge la plus concernée par la grossesse.
Près de la moitié des moins de 40 ans appréhende une grossesse au travail. Par crainte d’une réaction négative de l’employeur et des conséquences que cela pourrait avoir sur leur quotidien, 1 femme sur 10 va même jusqu’à cacher son ventre rond le plus longtemps possible (2 femmes sur 10 pour les 25-34 ans). 17 % des futures mères ont attendu entre 4 et 6 mois avant de faire part de la nouvelle à leur dirigeant.
Cependant, lorsqu’on les interroge sur les conditions de travail après l’annonce de leur grossesse, près des trois quart des femmes déclarent avoir été estimées à leur juste valeur.
L’étude souligne néanmoins la persistance de certains stéréotypes. 42 % des hommes s’interrogent sur le retour de l’employée après son accouchement. Un avis partagé par 36 % des femmes. Certains considèrent que les femmes enceintes ont également moins d’ambition ou moins la tête au travail par exemple.
1 femme sur 4 serait arrêtée avant le troisième trimestre de grossesse, faute de prévention
La santé de la mère influe sur celle du fœtus et peut avoir des répercussions sur la santé de l’enfant jusqu’à l’âge adulte. Des mesures de précaution s’imposent. Pourtant, 7 femmes sur 10 gardent les mêmes habitudes de travail. Les 25-34 ans, quant à elles, sont beaucoup plus prévoyantes.
95 % des femmes n’ont pas été informées par leur entreprise des risques de leur activité professionnelle sur la grossesse. Seuls 40 % d’entre elles bénéficient d’un aménagement du poste de travail. A vrai dire, une majorité des employées ignore avoir la possibilité de le faire. 9 % déclarent pouvoir poursuivre leur activité en télétravail et 27 % sont autorisées à limiter leurs déplacements professionnels.
Faute d’informations, on estime qu’1 femme sur 4 est dans l’obligation d’arrêter de travailler avant d’avoir atteint le septième mois de grossesse. La prévention est donc un moyen non négligeable de réduire le nombre de grossesses pathologiques.
Pour en savoir plus, n’hésitez pas à consulter notre dossier spécial maternité.
Source : Enquête Odoxa