Selon une étude de l’Insee parue mardi, la France compte plus de 900 000 femmes indépendantes et dirigeantes salariées d’entreprise contre 1,8 million d’hommes. Moins nombreuses, elles perçoivent également un salaire moins élevé que leurs homologues masculins. Les chiffres-clé de l’étude.

 

40 % de femmes parmi les auto-entrepreneurs contre 15 % chez les chefs d’entreprise de plus de 20 salariés

Une femme assise dans un bureau de travail
Les femmes représentent un tiers des 2,7 millions de travailleurs indépendants et dirigeants salariés d’entreprise. Elles perçoivent en moyenne un revenu 31 % moins élevé que leurs homologues masculins.

La proportion de femmes dirigeantes diminue à mesure que la taille de l’entreprise croît. C’est parmi les 587 000 auto-entrepreneurs que l’on trouve la part féminine la plus élevée avec 4 femmes pour 10 dirigeants. Elles représentent 37 % des entrepreneurs individuels « classiques » travaillant seuls. 28 % d’entre elles emploient de 2 à 4 personnes et 22 % supervisent de 5 à 19 personnes. Seulement 16 % de femmes dirigent une entreprise de 20 à 49 salariés. Leur nombre atteint un minimum de 14 % pour les entreprises de plus de 50 employés.

 

31 % d’écart de salaires entre les hommes et les femmes

Des écarts de salaires par la taille de l’entreprise

En 2012, le salaire net mensuel moyen d’une femme dirigeante  était de 2 020 € contre 2 915 € pour un homme. Plus la taille de la structure est importante, plus les écarts de salaires se font ressentir.  Les travailleuses à leur compte perçoivent un revenu 20 % moins élevé que leurs homologues masculins. Pour les entrepreneurs individuels, la différence de rémunération homme/femme est de 25 %. Elle atteint 29 % chez les gérants de sociétés à responsabilité limitée (SARL). L’écart le plus important (36 %) est observé chez les dirigeants salariés de sociétés hors SARL : en moyenne, un homme gagne 7 480 € par mois contre  4 770 € pour une femme.

 

Des écarts de salaires par le secteur d’activité

Les disparités salariales dans le secteur de la santé sont parmi les plus importantes. Une femme médecin généraliste, par exemple, gagne en moyenne 38 % de moins que son confrère. Ceci s’explique en partie par un temps de travail plus réduit pour les médecins femmes.

C’est également le cas dans l’industrie où les femmes touchent une rémunération moins élevée de 64 %. Explication : les femmes exercent les activités les moins rémunératrices du secteur telles que l’habillement et la fabrication de bijoux alors que les hommes travaillent des métaux, réparent et installent des équipements….

 

55 % des indépendants et dirigeants dans la santé sont des femmes

Selon leur sexe, les travailleurs indépendants et dirigeants salariés d’entreprise ne favorisent pas les mêmes secteurs d’activité. Alors que les hommes sont surreprésentés dans les métiers de la construction, l’industrie et les transports, les femmes se focalisent majoritairement sur les services aux particuliers (29 %) et les professions liées à la santé (25 %). Ainsi, on trouve 83 % de femmes chez les infirmiers et les sages-femmes. Elles ne représentent, en revanche, que 35 % des généralistes et des spécialistes.  La coiffure et l’esthétique sont des secteurs très prisés avec 95 % de dirigeantes. L’enseignement et l’hébergement-restauration sont également très féminisés.

 

Les femmes dirigeantes appréciées au sein de leur structure

D’après une étude menée par Weber Shandwick, agence internationale de relations publiques, et KRC Research, la présence de femmes dirigeantes en entreprise est relativement bien perçue. Cette étude a été menée sur 1 750 cadres supérieurs dans 19 pays en Amérique du Nord, en Europe et en Asie-Pacifique

Les femmes montrant un attrait pour le poste de Président Directeur Général (PDG) se font relativement rares. Seuls 23 % d’entre elles affirment avoir toujours eu l’ambition d’obtenir un poste de direction contre 32 % des hommes. En Europe, 23 % des femmes aspirent à devenir PDG. C’est à peine moins que les hommes (25 %).

Le sondage montre que les salariés ne font pas de grande différence entre un dirigeant homme ou femme. Parmi ceux qui considèrent que la réputation de leur entreprise est « très forte », 36 % déclarent être sous la direction d’une femme et 38 % d’un homme.

Les dirigeantes sont présentées comme des personnalités « ouvertes », « accessibles » et bonnes communicantes. L’étude révèle que les leaders féminins manquent de confiance en leurs capacités à diriger bien qu’elles obtiennent  de très bons résultats en termes d’image.

D’après ce sondage, une femme à la tête d’une entreprise a une influence majeure sur la productivité des femmes cadres qu’elle emploie. Leur implication au sein de la structure augmente alors de 29 %.  Les cadres femmes sont également plus enclines à rester dans l’entreprise si celle-ci est dirigée par une femme. Ceci peut être interprété comme une capacité à se projeter elles-mêmes dans un poste à responsabilité.

Source : étude Insee, étude Weber Shandwick

 

En savoir plus sur la mutuelle d’entreprise.

 

Votre prochaine assurance

Choisissez
Mutuelle Santé Mutuelle Frontalier Suisse Mutuelle Entreprise Assurance de Prêt Prévoyance des TNS Assurance Obsèques Assurance Capital Décès Assurance Dépendance

Votre navigateur est obsolète !

Veuillez mettre à jour votre navigateur pour visiter ce site correctement. Mettre à jour maintenant

×