Les personnes pauvres renoncent aux soins optiques principalement parce qu’elles sont mal informées à leur sujet. C’est ce que démontre une étude commandée par Emmaüs Solidarité et VisionSoliDev, réalisée par le cabinet Gallileo et publiée début avril. L’enquête se penche en particulier sur les personnes en situation de précarité.

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Pour 54 % des personnes en situation de précarité, le manque de moyen constitue une raison de ne pas s’équiper.

Conclusion ? La plupart d’entre elles souffrent d’une méconnaissance sur le fonctionnement du système de santé et des mutuelles en ce qui concerne les dépenses d’optique.

Plus de la moitié des personnes interrogées (58 %) possèdent une complémentaire santé, qui leur permet d’avoir une prise en charge importante – sinon totale – de leurs frais d’ophtalmologie ou d’achat de lunettes. Pourtant, les deux tiers d’entre elles n’ont pas consulté d’opticien depuis au moins deux ans ou n’en on tout simplement jamais vu (41 %). Comment expliquer un tel paradoxe ? Les sondés avouent ne pas être informés sur le fonctionnement du système de santé visuelle ou ne pas bien le connaître (68 %). Concrètement, plus de 70 % d’entre eux ne savent pas s’ils ont droit à un remboursement de leurs frais d’optique.

Autre motif de renonciation à une consultation chez l’ophtalmologiste, l’achat d’une paire de lunettes de vue ou l’acquisition de lentilles : la situation financière.

En effet, pour 54 % des personnes en situation de précarité, le manque de moyen constitue une raison de ne pas s’équiper. Pourtant, près de la moitié d’entre eux n’a pas de notion des prix proposés en magasin ou pense que le prix le plus bas est de 400 €. D’autres disent avoir des difficultés à obtenir une ordonnance.

Une grande méconnaissance de la santé visuelle

L’enquête pointe du doigt le « véritable enjeu de (ré)insertion sociale » qu’est la santé visuelle. Elle indique 94 % des personnes en situation de précarité ne sont pas équipées. Si elles possèdent un équipement optique, il est obsolète. Conséquence : 8 personnes sur 10 rencontrent des difficultés quotidiennes à cause de ce manque d’équipement. Cela peut aller de problèmes rencontrés dans la vie de tous les jours (comme la lecture), aux difficultés dans le travail ou la recherche d’emploi, en passant par les maux de tête, d’yeux ou de la fatigue.

Face à une telle méconnaissance, les auteurs de l’étude émettent plusieurs propositions. Ils suggèrent notamment un accès facilité aux soins de santé visuelle, notamment grâce à la collaboration et la présence de professionnels de l’optique dans les centres d’accueil. Une simplification du parcours de santé ou un travail d’information adapté font également partie des mesures proposées.

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